Cliquez sur l'image pour la fermer
Cliquez sur l'image pour la fermer


Campagne du Soldat Léonard RELIAUDOU

263éme Régiment d'Infanterie

(Cliquez sur les photos pour les aggrandir)




Léonard RELIAUDOU après avoir été ajourné en 1906, il est appelé le 9 octobre 1917 au service militaire actif. Il rejoint le 156ème Régiment d'Infanterie le même jour. Il intègre le 17ème Bataillon de Chasseurs à Pied 6 mars 1908.

Il est renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1909. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.

Il effectue une période d'exercices au 63ème Régiment d'Infanterie du 24 août au 15 septembre 1909.

Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il arrive au Corps le 3 août 1914 en gagnant le 263ème Régiment d'Infanterie.


Le 263ème Régiment d'Infanterie se mobilise du 2 au 6 août 1914. Le 6 août 1914, il quitte Limoges par voie ferrée, en deux échelons, à destination de Paris-Bercy, où il arrive le 7 août. Le régiment se porte par voie de terre, de Paris-Bercy à Louvres (35 kilomètres nord-est d'Ivry): étape très dure, sous une pluie battante.



Camp Retranché de Paris du 8 au 24 août 1914.





Le 8 août, le régiment s'installe à Louvres et se met aussitôt en liaison avec le 338ème, qui cantonne à Gonesse, et avec le 278ème qui se trouve à Goussainville. Du 8 au 25 août, le 263ème fait de l'instruction pour la remise en mains et le réentrainement des hommes des classes de la réserve, son organisation est complétée. Le 24 août, le régiment est embarqué en chemin de fer à la gare de Louvres pour une destination inconnue.







En Artois du 25 au 31 août.


Le 25 août 1914, le régiment débarque à Arras. Le 5ème Bataillon va, le même jour, cantonner à Tillois-les-Mofflaines et le 6ème Bataillon à Beaurains. Ces deux villages sont mis en état de défense, les issues sont barricadées et des tranchées sont construites à l'entrée des localités.

Le 26 août, marche sur Douai, par Athies et Gravelle. La division a pour mission d'établir une tête de pont en avant de Douai. Le 263ème bivouaque au château de Laudres jusqu'à 21 heures, heure à laquelle il reçoit l'ordre de se porter sur le village de Lécluse, où il arrive vers minuit.

Le 27 août, quittant Lécluse à 6 heures, dans la direction de Bapaume- Péronne, la brigade se porte vers le sud-ouest,sur Bullecourt, Ecoust-sur-Mein, Vaulx et Beugny. Le régiment marche en queue de la brigade. Vers 10h30,la présence de l'ennemi étant signalée dans la région de Beugny, le régiment, à partir de Vaulx, marche par bataillons en colonne double ouverte et à larges intervalles. La tête du régiment arrive à Beugny vers midi. A la sortie de cette localité, la compagnie d'avant-garde reçoit des obus d'une batterie ennemie rapprochée, qui paraît être en position à l'ouest du village de Lebucquières. Les éléments de tête de la brigade sont en contact avec l'ennemi et l'infanterie ouvre le feu. La marche progresse néanmoins, sous le feu de l'artillerie, le régiment ayant pour missions de gagner la voie ferrée entre Beugny et Lebucquières. A 16 heures, le 263ème reçoit l'ordre de ne pas traverser la voie ferrée, mais la 17ème compagnie, ayant déjà franchi cette voie, occupe entièrement le village de Lebucquières, d'où elle dirige ses feux sur le bois Velin, où s'est réfugiée la cavalerie ennemie.Cette compagnie est renforcée par un peloton de la 22ème par les deux sections de mitrailleuses du régiment et par une compagnie de 338ème. Les autres éléments du 263ème sont échelonnés sur la voie ferrée, entre Labucquières et Haplincourt. A 18 heures, les feux d'infanterie ayant cessé, le régiment reçoit l'ordre de se porter en formation de combat, vers Haplincourt, pour participer à une attaque contre ce village. Le 1er peloton de la 23ème compagnie reçoit la mission d'occuper la station de Beugny et de servir de soutien à l'artillerie, près de la ferme Delsau. Sauf la 17ème compagnie et les deux sections de mitrailleuses qui sont à Lebucquières et le peloton de la 23ème compagnie qui est avec l'artillerie, le régiment est cantonné, le soir, à Haplincourt, sur les positions qu'occupait, pendant la journée, l'artillerie ennemie. Le 28 août, le régiment reçoit l'ordre de se porter sur Péronne, par Barastre, Rocquigny, Sailly-Saillisel et la route de Béthune à Péronne; il forme comme la veille, l'avant-garde de la brigade, et, à son arrivée à la lisière nord-est de Rocquigny,il reçoit du commandant de la brigade la mission de servir de flanc-garde de gauche à la division : La 124ème Brigade, qui se porte également sur Péronne, suit en effet, à environ 3 kilomètres sur la droite, par Bus, Moislain, Haut-Allaines et Péronne un itinéraire sensiblement parallèle à celui de la 123ème Brigade. Départ d'Haplincourt à 3 h. 30.





La bataille de Rocquigny - 28 août 1914.


La nuit est très obscure et il fait un brouillard intense qui ne se dissipera que vers 8h30.

A 4h25, halte horaire et arrêt d'une heure environ, entre Barastre et Rocquigny, pour permettre à l'artillerie de rejoindre la colonne.

A 5h50, la marche est reprise. A Rocquigny, la colonne dépasse la ligne des petits postes. Un groupe de douze à quinze cavaliers se porte en avant pour précéder la marche sur la route Rocquigny - Sailly-Saillisel.

Vers 6h30, alors que l'on approche de Sailly-Saillisel, un feu de salve d'une vingtaine de coups de feu est tiré dans le brouillard, toujours très opaque, en avant et à gauche de la colonne et à une distance approximative de 400 ou 500 mètres. Tout en redoublant de vigilance la marche se poursuit. Après avoir parcouru 300 mètres environ, la présence de l'ennemi est signalée. Des cavaliers sont envoyés dans diverses directions et ils constatent que l'ennemi occupe les abords de la route et, sans doute aussi, le village de Sailly-Saillisel, qui est à environ 500 mètres plus loin. La tête d'avant-garde se déploie immédiatement à de grands intervalles, à droite et à gauche de la direction de marche, mais à peine ces fractions arrivent-elles à la hauteur des éclaireurs d'infanterie, que le combat s'engage d'une manière très violente. Tous les éléments du régiment qui se trouvent en tête de la colonne sont successivement engagés dans ce combat opiniâtre et extrêmement meurtrie. Le régiment qui,malheureusement, n'a pas ses mitrailleuses, tient tête à l'ennemi sur ses positions, sans le moindre recul, jusqu'à complet épuisement.

L'artillerie ennemie avait ouvert un feu violent sur le village de Rocquigny, de façon à l'isoler et à empêcher l'arrivée des renforts, aussi les fractions du régiment qui se trouvaient à l'arrière ne purent franchir le barrage, et durent s'établir à la lisière sud du village, d'où elles protégèrent le repli des quelques rares éléments qui parvinrent à s'échapper des premières lignes.

Vers 14 heures, l'ennemi envoya des obus incendiaires sur Rocquigny, qui, en un instant devint une véritable fournaise. Le poste de secours du régiment, qui avait été établi dans ce village, ne put évacuer ses nombreux blessés et tomba, avec tout son personnel, aux mains de l'ennemi. Nos batteries d'artillerie, qui avaient été installées à la lisière sud de Rocquigny, ayant une grande partie de leur personnel hors de combat et leurs attelages tués, cessent le feu et vont rester au pouvoir de l'ennemi, mais les débris du régiment, qui se retirent du village, s’attellent aux pièces et, dans un violent effort, les traînent jusqu'en arrière du village de Barastre, où elles sont en sûreté.

Vers 16 heures, les éléments restant du 263ème renforcés par quelques fractions du 338ème et une compagnie du génie essaient de résister sur les crêtes au nord de Barastre mais ils ne peuvent tenir sous le feu violent des batteries ennemies qui ont pris position à la sortie de Rocquigny. Le régiment est donc obligé de se replier par échelons successifs, et il reçoit l'ordre de se rendre à Arras, où il arrive vers minuit.

Cette résistance acharnée, ce sacrifice du 263ème permirent aux autres troupes de se replier vers l'arrière sans se trouver dans l'obligation de s'engager contre un ennemi très supérieur en nombre.

Le 29 août, après s'être ravitaillé, le régiment quitte Arras à 10 heures et va à Avesmesle-Comte.

Le 30 août, marchant sur Rebreuvielle, le régiment assure l'arrière garde de la division.

Le 31 août, le régiment prend position à Rebreuve pour couvrir l'embarquement en chemin de fer, à Frévent, de la division qui a reçu l'ordre de se rendre dans le camp retranché de Paris pour s'y reconstituer et s'y refaire.

Pendant les journées des 27 et 28 août, les pertes du régiment furent les suivantes:

Officiers : tués 4, blessés 10 et disparus 2,

Troupes : tués 76, blessés 855 et disparus 368.





Le soldat RELIAUDOU Léonard fut porté disparu le 28 août 1914 lors des combats de Rocquigny.